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Fayt-le-Franc

Les deux noms de ce village doivent être analysés séparément.

D’une part, le mot franc qui signifie de condition libre ; liberté de certaines servitudes ; exempt de charges, taxes, impositions ". Quant à l’origine de l’adjectif qui l’accompagne, depuis le XVIème siècle, le nom de Fayt : qui est lui-même antérieur.

Si la cause objective de cet affranchissement fait problème, une triste légende en propose une explication poétique. Pour échapper au sinistre droit de cuissage par le seigneur des lieux, une jeune paysanne promise à un brave meunier se trancha la gorge avant sa nuit. Effondré, le seigneur fit pénitence en participant à une croisade en terre sainte et, à son retour, affranchit ses serfs et renoncèrent à leurs futures épouses.

Indiscutable par contre est l’existence, à l’écart du village, de la ferme de Rampemont, parfois appelée " ferme-château ". Située à l’orée du bois de Rampemont, cette ferme fortifiée, vaste quadrilatère, siège de l’importante seigneurie du même nom, mentionnée depuis le début du XIème siècle.

En 1253, le chevalier Alexandre de Rampemont est cité dans le premier document retrouvé. Rampemont était le fief relevant des Comtes de Hainaut et de l’Ordre du Temple. Quelques dates importantes jalonnent des lieux :

En 1382, Bernard de Rampemont vend une partie de sa seigneurie située sur Onnezies

En 1483, Baudry, seigneur de Roisin vend Rampemont à Mathieu Ghoret, membre du Conseil Ordinaire du Hainaut. Son fils Pierre fut Echevin à Mons à de nombreuses reprises et délégué aux Etats Généraux.

Jeanne Ghoret, fille de Pierre, apporta en 1515 le domaine à son mari, Jean de Fives, maire de Mons de 1519 à 1560 et receveur général du chapitre Sainte-Waudru.

En 1559, nous trouvons Jeanne de Fives, épouse de Thierry I du Mont, qui fut conseiller de l’empereur Charles Quin.

En 1569, Philippe I du Mont, échevin à Mons à 17 reprises, fut également maître d’artillerie à Mons et avait la surveillance des fortifications.

En 1677, Anne-Philippe du Mont reprenant l’exploitation connaît beaucoup de difficultés dues aux guerres de succession d’Espagne qui occasionnaient batailles, pillages et dégâts dans cette zone frontière (pensons à Malplaquet).

En 1743, le Baron Del Nero, florentin, hérite de sa tante Anne-Philippe du Mont.

En 1780, Charles-Louis-Ghislain de Waziers, seigneur de Montignies-sur-Roc acquit du domaine de Rampemont aux prix de 66.033 florins.

Par sa succession, en deviennent propriétaires les de Behaut de Warelles, les Wauters de Besterfeld.

Enfin, Jean Wauters de Besterfeld vend les bâtiments et une partie des terres à Joseph Beheyt en 1984.

Et en 1992, Beheyt vend les bâtiments à Monsieur et Madame Schneider. Ceux-ci, tombés amoureux de Rampemont, s’emploient à restaurer l’ensemble pour redonner une raison d’exister aux vastes bâtiments.

Les résultats sont déjà très encourageants après seulement quelques années et nous pouvons être heureux que ce magnifique domaine soit tombé en de si nobles mains.

On se plaît à regretter que de belles propriétés de notre région ne soient pas rachetées par des gens aussi respectueux du passé ...

Vous aurez certainement l’occasion de venir à Rampemont lors des nombreuses manifestations organisées par les charmants propriétaires des lieux : marchés de Noël, animations pascales, jeux anciens, marchés aux livres, BD, cartes postales, soirées théâtrales, musicales, repas avec produits du terroir, conférences, visites des lieux, promenades vers l’étang et ses hôtes, flâneries dans la nature, dégustations de bières artisanales, …

Le porche imposant de cette bâtisse est protégé par deux tours défensives et conserve les vestiges du mécanisme permettant de baisser et relever le pont-levis. Le fossé rempli d’eau ou ce qu’il en restait aurait été seulement comblé dans les années cinquante. Les murs en grès ferrugineux de Montignies-sur-Roc sont peu ouverts vers l’extérieur, à part quelques meurtrières.

Enfin, pour les passionnés de sectes et de mystères, soulignons que Rampemont releva jadis de la Commanderie Templière (Ordre Souverain de Malte) siégeant à Piéton.
 

Place des Combattants

Néanmoins, l’Histoire de ce bourg de près de 300 hectares ne s’arrête pas là. En effet, sur la place du village, un tilleul (bicentenaire) aurait été planté par le Général Dumouriez, le vainqueur des batailles de Valmy et de Jemappes.

L’Eglise paroissiale Saint-Nicolas, entretient, elle aussi depuis des siècles, un passé semé d’embûches. Ainsi, entouré de son cimetière clôturé dans lequel repose Antoine Richard, un soldat de Napoléon 1er, cet édifice en pierres et briques de style classique fut reconstruit après l’incendie de 1787. La reconstruction sera lente ; les habitants attendront 1834 pour entendre à nouveau sonner l’angélus et l’appel aux offices. Les autels latéraux portent le monogramme 1918 et l’autel majeur celui de 1928. L’édifice antérieur avait été consacré en 1458.

Il est vrai, également, que la France toute proche a régulièrement influencé la vie faytoise : le ruisseau du Bracquemart, frontière discrète, fut plus d’une fois traversé par des générations de contrebandiers. Un gué oublié rappelle que les fraudeurs d’hier n’avaient pas peur de se mouiller …

Dans la cour de l’ancienne école communale, un hêtre a été planté, en 1930, pour commémorer le centenaire de notre pays : décidément, une symbolique des arbres d’autant plus judicieuse que le nom de " Fayt " viendrait du latin " fagus ", désignant … un hêtre


Promenade dans Fayt-le-Franc :

 

Circuit du Croquet

La topographie du Croquet

Fayt-le-Franc