L'arbre aux papillons

Ne plantez plus d’arbres aux papillons, ce sont des plantes invasives !

 

Les buddleias (Buddleja davidii) sont en réalité un désastre pour notre biodiversité. Ils attirent les papillons mais contiennent très peu de ressources nutritives pour eux, et encore moins pour les chenilles. Résultat, les papillons s'épuisent pour presque rien, pondent leurs œufs, et les chenilles meurent faute de nourriture. Si vous repérez l'un d'eux dans votre jardin, n'hésitez plus : coupez ! Et remplacez-le par un autre joli arbuste indigène qui fera plaisir aux papillons et aux insectes.

Caractère invasif

• · Il forme des populations monospécifiques denses.
• · Il se propage par stolons et par graines.
• · Une plante peut produire jusqu’à trois millions de graines par an avec un taux de germination de plus de 80 % et pouvant survivre plusieurs années.
• · Il bénéficie d’un fort potentiel de dispersion, sur de grandes distances, par le vent, l’eau ou, occasionnellement, par les véhicules automobiles, accrochées aux roues.
• · Il colonise facilement les zones abandonnées, terrains vagues...

Impacts environnementaux

• · Sa croissance rapide lui permet de supplanter les arbres et arbustes indigènes, ce qui perturbe la succession naturelle des végétaux.
• · Il utilise de manière plus efficace les ressources naturelles que les espèces pionnières indigènes, les remplaçant progressivement.
• · Il modifie le rapport azote/phosphate du sol lorsqu’il forme des populations denses.
• · Il peut, paradoxalement, contribuer à l'extinction des papillons. En effet, ses feuilles qui contiennent des molécules toxiques, notamment de l’aucubine, ne nourrissent pas les chenilles comme certaines plantes-hôtes indigènes, auxquelles il se substitue.
• · L’enracinement des buddleias est superficiel, les plants peuvent être emportés lors des crues, former des embâcles et favoriser l’érosion des berges.

Plantes alternatives

Actuellement l’arbre aux papillons (Buddleja davidii) est essentiellement utilisé comme arbuste d’ornement. Plusieurs espèces alternatives, non invasives et disponibles sur le marché de l’horticulture peuvent y être substituées, notamment l’Amélanchier sauvage, l’aubépine à deux styles, le buis, le charme, le cornouiller mâle, le fusain d’Europe, le genêt à balais, le houx, l’if, le noisetier, le prunellier, le sureau noir, le troène, la viorne lantane.